Édition du mardi 7 janvier 2003
Retraites : Jacques Chirac évoque l'équité de tous dans le dossier, qui doit être réglé d'ici l'été
Jacques Chirac a promis lundi une réforme des retraites avant l'été et réaffirmé la primauté donnée au régime par répartition, alors que les confédérations syndicales discutent d'une position commune avant d'engager les négociations avec le gouvernement.
"Le gouvernement suivra la voie du dialogue avec les partenaires sociaux pour arrêter, avant l'été, les décisions nécessaires", a déclaré le chef de l'Etat en recevant à l'Elysée les voeux des "forces vives", responsables syndicaux, économiques et associatifs.
Dans son discours, Jacques Chirac a fixé le cadre de la réforme et lancé deux messages, en appelant au sens des responsabilités des Français et prévenant que la réforme concernerait tout le monde.
"Conforter nos régimes de retraite, c'est placer leur évolution sous le signe d'une plus grande équité quel que soit le secteur d'activité. Cela renforcera la confiance de tous dans la répartition, fondée sur la justice et la solidarité", a-t-il dit.
Cet accent mis sur "l'équité" sonne comme un appel adressé aux fonctionnaires, qui doivent actuellement travailler 37,5 ans pour percevoir une retraite à taux plein, contre 40 ans dans le secteur privé.
Les syndicats CGT et FO sont clairement opposés à un alignement tandis que la CFDT estime que retenir cette seule solution provoquerait "inévitablement un conflit".
"La répartition est un pacte entre les générations", a souligné Jacques Chirac. Le choix de la seule capitalisation "n'est pas le nôtre et ne le sera pas", a-t-il ajouté, l'épargne retraite ne devant être à ses yeux qu'un "mécanisme d'appoint".
Le chef de l'Etat a balisé le terrain en assurant que "les Français doivent bien entendu avoir la garantie de pouvoir partir à la retraite à 60 ans" mais qu'il "faut aussi donner la liberté et la possibilité à ceux qui le souhaitent de travailler plus longtemps, notamment pour pouvoir améliorer sa retraite".
Le président s'est également élevé contre le "gâchis" des préretraites, confirmant ainsi la préférence du gouvernement pour l'allongement de la durée de cotisation.
"J'attends des partenaires sociaux et en particulier des entreprises qu'ils prennent à bras le corps ce problème", a-t-il dit des préretraites.
Pour le reste, Jacques Chirac est resté flou sur les mesures concrètes qui seront proposées. Ce qui a permis aux partenaires sociaux de saluer les principes énoncés dans son discours et son appel à la négociation.
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